Beaucoup de personnes font de l’automédication pour se soigner. Cette tendance est davantage favorisée par l’accès facile à l’information, par l’intermédiaire des médias, mais aussi de l’internet. D’autre part, cette pratique est aujourd’hui en pleine croissance. En effet, de notre époque où les pharmacies proposent sur leurs étagères des médicaments tels que l’ibuprofène, le paracétamol, les différents compléments alimentaires,… l’automédication se retrouve dorénavant être un phénomène social anodin.
D’ailleurs depuis 2008, même l’Etat s’y est mis pour autoriser de plus en plus de médicaments accessibles à tous sans qu’une prescription médicale ne soit nécessaire. Toutefois, il est à savoir que malgré les avantages qu’une automédication peut offrir (économie sur les frais d’une consultation médicale,…), elle comporte plusieurs risques non négligeables.
Les risques pour les médicaments non prescrits en eux-mêmes
Tant que vous n’êtes pas un personnel médical ayant suivi des formations en matière de médicaments et chacun de leurs compositions, vous n’êtes pas habilité à reconnaître lesdits composants ainsi que les risques secondaires allergiques qu’ils pourraient vous causer. Comme chaque organisme a son propre fonctionnement et ses propres intolérances, vous pourriez vous exposer sans le savoir à une toxicité mortelle. Vous pourriez aussi omettre de vérifier la date de péremption des éléments de votre petite pharmacie personnelle, ce qui risque de vous empoisonner plus que de vous soigner.
Les risques relatifs à la prise
Chaque type de maladie, au moment où elle se déclare, nécessite une posologie spécifique, un traitement médicamenteux décidé cas par cas. Seul un médecin est apte à déterminer les fréquences ainsi que la dose de tel ou tel médicament, pour untel individu présentant untel symptôme. En s’improvisant médecin, vous risquez de combiner des médicaments qui ne sont pas compatibles en même temps, vous risquez aussi de faire un surdosage. Encore plus dangereux, vous ne maîtrisez pas les éventuels effets secondaires qui risquent de vous faire développer d’autres maladies, comme c’est ce qui risque d’arriver en cas de contre-indications non respectées.
Les risques d’une maladie cachée
L’automédication est une pratique qui vise en général à apaiser en urgence les maux et les douleurs. Toutefois, certains symptômes peuvent cacher une autre pathologie plus grave, que seul un diagnostic médical est en mesure de déceler. En faisant de l’automédication donc, vous risquez de retarder un diagnostic vital qui doit déclencher un traitement. Vous risquerez alors ni plus ni moins d’aggraver encore plus votre état de santé en prenant des médicaments qui ne sont pas appropriés à vos symptômes et à votre cas.
Les risques pour les analyses et bilans
Une automédication non signalée à votre médecin traitant peut fausser vos résultats si vous deviez passer des examens médicaux en cas d’analyse médicale ou bilan général. Vous ne devrez alors pas omettre de signaler tout traitement en cours ou un autre traitement que vous aviez suivi avant la date de prise de sang,… Votre médecin décidera par la suite s’il faudra repousser de quelques jours vos analyses, ou si cela ne s’avère pas nécessaire, selon le cas qui se présente.